L'anarchie à la tête de la ville : une réussite !!
A l'heure ou de nombreux pays d'Europe vivent des crises financières insupportables, je m'étonne qu'on est aussi peu parlé de Jon Gnarr (l'homme déguisé en photo ci-dessus) ! Cet homme est pourtant un phénomène incroyable ! Sans aucunes expériences politique digne de ce nom, il a osé se confronter aux conservateurs en 2010. Son idée : retirer le pouvoir aux hommes politiques pour le confier à des amateurs. Et ça a marché figurez-vous.
Cette histoire incroyable, même un réalisateur de long-métrage n'aurait pas osé l'imaginer. Et pourtant, voici arriver l'Islande et sa capitale : la ville de Reykjavik. C'est là que l'impossible a eu lieu. Avec 34,7 % des voix, les habitants de la capitale de l'Islande ont osés donner la Mairie à un punk-anarchiste.
Pour bien comprendre l'ampleur du choc, il faut commencer par vous raconter la vie de Jon Gnarr. A 6 ans, cet islandais a été reconnu comme attardé mental. A 16 ans, il a enfin réussi à réciter, dans le bon ordre, les douze mois de l'année. Après 2 tentatives de suicides et quelques années passées dans un foyer pour les jeunes en difficultés, il va devenir clown. Puis à 20 ans, il va intégrer un groupe de rock au même moment que sa petite amie de l'époque va mettre au monde son premier enfant... C'est pas la meilleure biographie Wikipédia du monde ça ? ? ?
Finalement, il prend goût à faire rire lors des petits concerts qu’il fait et il va jouer sur ça par la suite, il va devenir humoriste ! Humoriste qui va surfer sur les effets de la crise pour entrer en politique et se faire connaître par le biais de sketchs. Ce sont ces fameux sketchs qui feront le buzz pour sa candidature à la mairie de la capitale de l’Islande (tout petit pays de 320 000 habitants situé entre le Groenland et la Norvège). Et il a réussi donc...
Il a réussi, en tant que Maire de Reykjavik, à travailler avec d'autres punks-anarchistes à ses côtés. Bon, la première année, ça a été un enfer (c'est ce qu'il avouera plus tard en interview). Il a du reprendre les dossiers d'une capitale en pleine déprime. La crise avait plongée le pays sur la route cauchemardesque de la faillite. L'Etat, la ville, les entreprises, les habitants : plus rien ne tournait comme il le fallait. Et dans cette ambiance délétère, il a travaillé jours après jour avec le slogan : plus c'est punk, moins c'est l'enfer.
En 4 ans, un novice anarchiste a réussi à gérer un budget de crise (il a même assaini les finances de la ville), il a créé un plan d'urbanisme avec des entreprises très bons marchés, il a réorganisé les écoles et les rythmes scolaires et le must : il a réussi à faire exploser le tourisme avec une fréquentation en hausse de 20% !
Pour finir cette info, je vais terminer par le meilleur : les 3 déguisements de Jon Gnarr. Le premier (voir la photo au-dessus de cet article) c'est quand il a lancé la gaypride de la ville déguisé en femme (imaginez Bertrand Delanoë faire ça). Le second, c'est qu'il est allé voter pour les élections européennes en mettant un costume de Jedi. Et enfin, il va aller à l'enterrement de sa mère en portant ses propres vêtements à elle (voir la photo ci-dessous). Même le plus fou de vos potes ne le ferait pas ça !
A quand un dingue comme ça chez nous ? Hum ? Ca me fait rêver...
